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Profitons d’Internet… Tant que ça dure

by sylher on jan.20, 2010, under Actualités, Informatique, Web

Un petit billet pour dresser un tableau des problèmes à venir sur le Net.
Nous avons vu émerger le web puis le web 2.0. Mais voilà que cela ne plait pas à tout le monde, et que la réglementation/censure fait un grand retour en force.

Le cas Italien est assez symptômatique avec un amendement qui obligera à demander une autorisation ministérielle pour publier des vidéos.
Fini YouTube, les webTv et les vidéos de vacances qu’on partage au sein d’un réseau social.


Par Hélène Puel pour 01net

Un décret impose aux sites Web transalpins d’être accrédités par le ministère des Communications pour pouvoir diffuser des vidéos sur Internet.

Les Italiens vont-ils être soumis aux mêmes obligations que les chaînes de télévision ? Comme elles, ils vont en tout cas devoir obtenir une autorisation avant de diffuser des vidéos. En effet, le Parlement italien vient d’adopter un décret qui impose aux citoyens transalpins d’être accrédités par le ministère des Communications avant de pouvoir « diffuser et distribuer sur Internet des images animées, accompagnées ou non de son ».

Cette autorisation sera obligatoire. Elle concernera pléthore d’acteurs d’Internet, des sites de partage de vidéos comme YouTube à ceux des journaux en passant par les fournisseurs d’accès ou encore les blogs. Ainsi, même un internaute postant des images de ses vacances sur son site personnel pourrait se voir obligé d’obtenir au préalable ce sésame. En cas d’infraction, notamment sur les droits d’auteur, le texte prévoit le retrait de cette licence, accompagné d’une amende de 150 000 euros.

Un danger pour la démocratie

Les FAI et les sites de partage de vidéos italiens estiment quant à eux qu’ils ne peuvent pas être reconnus responsables des contenus postés par les internautes. A l’inverse des chaînes de télévision, ils se contentent de mettre à disposition un tuyau de diffusion. « En comparaison, cela reviendrait à rendre responsables les compagnies qui gèrent les autoroutes de ce que font les automobilistes sur ces autoroutes », a expliqué à Bloomberg Dario Denni, le président de l’Association italienne des fournisseurs d’accès à Internet.

Selon le commissaire de l’Autorité italienne des communications, Nicolas D’Angelo, « l’Italie devient le seul pays européen dans lequel il est nécessaire d’avoir l’autorisation du gouvernement pour développer ce genre ce service [la mise en ligne de vidéos, NDRL]. Il existe un risque démocratique étant donné qui est au pouvoir ».

Certains notent le conflit d’intérêts auquel est exposé le Premier ministre italien. Silvio Berlusconi est en effet le propriétaire de Mediaset, le principal groupe de télévision du pays. D’autres y voient un moyen pour l’homme politique de faire taire les critiques et les parodies dont il est régulièrement la cible sur la Toile.

Le décret devrait entrer en vigueur le 27 janvier prochain, à moins qu’il ne soit retoqué par le Conseil d’Etat, comme le souhaite l’opposition.

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Alors biensûr, on verra fin janvier, mais c’est mal parti.

Et puis, il ne faut pas oublier le projet ACTA, qui ouvre la voie à une réglementation draconienne de l’Internet et de la copie sous toutes ses formes d’une manière générale.

Je ne vais pas me lancer dans l’écriture d’un article de mon cru alors que nombreux sont ceux qui le font mieux que moi et de manière plus complète. Parce que pour le coup, il faut être précis.

ACTA : le traité secret qui pourrait changer la face d’internet

Ecrit le 20 janvier 2010 par Fabrice Epelboin pour ReadWriteWeb

Traité ACTA

Si le traité ACTA venait à être appliqué, l’internet tel qu’on le connait aujourd’hui serait radicalement changé. Le traité renforce de façon démesurée le pouvoir du copyright (ou du droit d’auteur, en l’occurrence la différence est insignifiante), forcera les fournisseurs de services sur internet à faire la police du copyright, rendant du même coup l’hébergement de contenus générés par les utilisateurs impossible à assumer financièrement, il mettra en place des sanctions pour les utilisateurs violant le copyright, comme de leur couper l’accès à l’internet après trois avertissements, et exigera que les supports informatiques soient inspectés aux frontières (disques dur, lecteurs mp3, etc.). Ceux qui contiendraient des fichiers copyrightés téléchargés de façon illégale seraient détruits, et leur possesseurs se verraient infliger une amende.

Parmi les informations qui ont fuité du traité ACTA – toujours en négociation -, on trouve aussi la possibilité pour les ayants droits d’accéder aux informations personnelles d’un internaute, suspecté d’avoir téléchargé un contenu copyrighté, sans avoir besoin de recourir à un juge. En bref, Hadopi, à coté, ce n’est pas grand chose, mais c’est un bon début.

Les négociations autour du traité ACTA se font en dehors de tout cadre, aucune organisation internationale comme l’OMC ne les supervise. Elles ont commencé en 2006 entre les USA, la Commission Européenne, la Suisse et le Japon. Depuis, l’Australie, le Canada, l’Union Européenne, la Jordanie, le Mexique, le Maroc, la Nouvelle Zélande, la Corée, Singapour et les Emirats Arabes Unis se sont joints aux négociations.

Ce traité est négocié dans le plus grand secret, mais en mai 2008, Wikileaks.org a publié un document en révélant de nombreux éléments. C’est plus récemment que l’opinion publique a été alertée, grâce à l’EFF dans un premier temps, puis à ReadWriteWeb US en fin d’année dernière.

Beaucoup d’analystes en France voient le couple Hadopi/Loppsi comme un premier pas dans la mise en application du traité ACTA. Les récentes loi impactant l’usage de l’internet en Espagne et en Italie font penser que c’est une partie de l’Europe qui est en train de mettre en application ce traité, avant même qu’il soit signé.

Mais comme le montre les dernières évolutions législatives concernant Internet en Italie, ce n’est pas seulement le téléchargement ‘pirate’ qui est visé par ACTA, mais bien l’ensemble du web 2.0 et de la capacité qu’a donné l’internet à tous de s’exprimer (sans même parler du logiciel libre, nous reviendrons sur ce point ultérieurement). L’obligation faite aux services ‘web 2.0′ de faire la police obligerait de facto la plupart des plateformes de blog à fermer, tout comme les autres sites proposant d’héberger gratuitement les contenus des internautes.

La pression monte pour plus de transparence

Le traité ACTA a donné lieu a 6 réunions de négociation jusqu’ici, une septième se tient à la fin de ce mois à Mexico. Chose étonnante, la pression semble avoir au moins eu un effet : la transparence est enfin à l’ordre du jour.

Google, qui s’est engagé pour la Net Neutrality et ne voit pas d’un bon œil le traité ACTA, a organisé une table ronde la semaine dernière à Washington D.C. pour débattre du projet de traité.

Le débat qui s’est tenu lors de cette table ronde a été particulièrement intéressant et agité. Réunissant des représentants des lobbies et des partisans des libertés numériques, les échanges ont été vifs, et ont portés sur l’aspect législatif, l’économie, les problèmes éthiques soulevés par le traité ACTA, mais surtout sur la transparence, demandée à corps et à cri par tous (ou presque).

Le représentant des lobbies, Steven Metalitz (avocat de la MPAA et de la RIAA), a longuement défendu le traité et la nécessité du secret de sa négociation. Une position difficile mais on ne peut que saluer l’effort de dialogue. Pour lui, le secret est une condition nécessaire à la négociation avec les pays étrangers (entendez, entre autre, l’Europe, qui semble être en train, dans certains de ses pays membres, de le mettre en application).

L’autre point défendu par Metalitz frise le ridicule quand il affirme que le traité ne nécessitera pas que les lois des pays signataires soient changées. En effet, dans la mesure où les points du traité font d’ors et déjà l’objet de loi telles qu’Hadopi et Loppsi (ou celle de l’économie durable en Espagne), on peut imaginer que d’ici à la signature du traité, les lois nécessaires à son application soient déjà en place.

En France, ACTA n’a fait l’objet de quasiment aucun article dans la presse officielle, et des sources nous ont fait savoir que le sujet était carrément censuré dans certaines rédactions. Aucun groupe parlementaire n’a demandé la moindre commission d’enquête : circulez, il n’y a rien à voir.

Si vous parlez anglais, trouvez une heure et demie pour regarder cette vidéo, c’est l’avenir de l’internet qui se joue, et plus largement celui de la liberté d’expression.

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De fait, si vous voulez suivre au plus près la Liberté sur Internet, rien de tel que de suivre les RSS des sites de la EFF (Electronic Frontier Fondation) ou de la Quadrature du Net (où se trouve un très bon dossier sur ACTA)

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Bonne Année

by sylher on jan.03, 2010, under Actualités

Une bonne année à ceux qui se perdent sur ce blog.

Point de chichi, l’année 2010 n’est qu’une année de plus dans une vie.

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Copenhague un échec

by sylher on déc.22, 2009, under Actualités

Le sommet est fini et on ne peut pas dire qu’il en ressort un véritable succès au regard des attentes.

La campagne de Greenpeace s’avère finalement assez judicieuse voire prémonitoire

lula-climate-change

merkel-climate-change

obama-climate-change

sarkozy-climate-change

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Flash Mob… record battu

by sylher on sept.14, 2009, under Actualités, Musique, Télévision

Le record de Flash Mob a été battu avec 20 000 danseurs lors d’un live des Black Eyed Peas pour Oprah à Chicago

Mais c’est quoi un Flash Mob ?
Wikipédia nous en dit un peu plus.

Un flash mob, terme anglais traduit généralement par foule éclair ou mobilisation éclair, est le rassemblement d’un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer des actions convenues d’avance avant de se disperser rapidement. Le rassemblement étant généralement organisé au moyen d’Internet, les participants (les flash mobbers) ne se connaissent pas pour la plupart. Le terme foule éclair s’applique généralement seulement aux rassemblements organisés via des médias sociaux ou emails viraux, plus qu’à ceux organisés par des sociétés de relations publiques ou pour une « cascade publicitaire« .

Alors avant de vous montrer le record, en voici un que je trouve très sympa (et ça change de ceux sur Michael Jackson)







On peut dire que c’est un bon résumé de ce qu’est un Flash Mob.

Et voici le record avec 20 000 danseurs !!!






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Le Manifeste pour Internet

by sylher on sept.13, 2009, under Actualités, Web

Les blogueurs allemands répliquent aux Éditeurs de journaux avec un manifeste pour Internet.
Ces mêmes Éditeurs qui veulent contraindre la liberté d’expression qu’offre Internet, ne pas remettre en cause leur business modèle, et surtout ne pas permettre que l’on utilise leur travail (même si c’est pour les citer, et renvoyer des visiteurs vers leurs sites, un comble!)
On constater également, que la même problématique existe en France.

Rue89 explique de quoi il retourne… dans un article

« L’année 2009 sera la pire dans l’histoire des journaux. » Dietmar Wolff, président de l’association fédérale des quotidiens allemands, annonce la couleur dans Les Echos. Les tirages reculent (-2,48% au deuxième trimestre 2009 par rapport à la même période de 2008), après déjà une chute de la diffusion payante de 8,78% entre 2003 et 2007.

Il se vend toujours deux fois plus de quotidiens en Allemagne qu’en France (300 quotidiens pour 1000 Allemands contre 154 quotidiens pour 1000 Français), mais cela n’empêche pas la crise de la presse écrite de prospérer Outre-Rhin.

« Menace sur la production de contenus de haute qualité »

Une situation qui inquiète au point que des grands éditeurs, en plus de multiplier concentrations et restructurations, ont décidé de cibler les internautes, en publiant en juin la « Déclaration de Hambourg ». Moins de trois mois plus tard, Courrier International indique que plusieurs centaines d’éditeurs soutiennent cette initiative qui vise à réclamer une loi pour protéger davantage leurs contenus :

« Nombre de fournisseurs utilisent le travail des auteurs, éditeurs et diffuseurs sans payer. Sur le long terme, cela menace la production de contenus de haute qualité et l’existence d’un journalisme indépendant.

Pour cette raison, nous préconisons un renforcement extrêmement urgent de la protection de la propriété intellectuelle sur Internet. »

Pointés du doigt, les blogueurs allemands ont réagi le 7 septembre. Quinze d’entre eux ont lancé à leur tour un « Manifeste Internet » en 17 points. Le texte rencontre immédiatement un franc succès, puisqu’il est traduit en dix langues et publié dans le quotidien espagnol El Pais.

« L’architecture ouverte d’Internet ne peut être modifiée »

Selon eux, ce sont « les médias [qui] doivent adapter leurs méthodes de travail à la réalité technologique d’aujourd’hui plutôt que de l’ignorer ou de la remettre en cause », « l’architecture ouverte d’Internet (…) ne peut être modifiée au nom de la protection d’intérêts économiques ou politiques spéciaux qui se cachent souvent derrière un prétendu intérêt public. »

Tout en affirmant que « le droit d’auteur est un pilier de l’organisation de l’information sur Internet », ils se félicitent de « la fin de l’inaltérabilité des médias imprimés » et que sur Internet chaque citoyen puisse « organiser ses propres filtres ». Ils appellent enfin, plutôt qu’à la stigmatisation, à l’invention de « formes de refinancement journalistiquement justifiables ».

Vous pourrez trouver le manifeste dans la langue de Goethe ici
En voici une traduction réalisée par Enikao, disponible ici

Comment le journalisme fonctionne aujourd’hui. Dix-sept affirmations.

1. Internet est différent.

Il produit des sphères publiques différentes, des termes d’échange commerciaux différents, et des compétences culturelles différentes. Les médias doivent adapter leurs méthodes de travail à la réalité technologique d’aujourd’hui plutôt que de l’ignorer ou de la remettre en cause. Il est de leur devoir de développer les meilleures formes de journalisme à partir de la technologie disponible. Ceci inclut de nouvelles méthodes et de nouvelles productions journalistiques.

2. Internet est un empire médiatique de poche

La toile bouleverse l’ordre des médias existants en transcendant leurs anciennes frontières et leurs oligopoles. La publication et la dissémination de contenus médiatiques ne sont désormais plus liés à des investissements lourds. La conscience de soi du journalisme est -heureusement- en train d’être guérie de sa fonction de gardien du temple. Tout ce qui reste, c’est la qualité journalistique par laquelle le journalisme se distingue d’une simple publication.

3. Internet est notre société. Notre société est Internet

Pour la plupart des personnes du monde occidental, les plateformes, médias et réseaux sociaux comme Wikipedia ou Youtube font partie du quotidien. Elles sont aussi évidentes que le téléphone ou la télévision. Si les entreprises de médias veulent continuer à exister, elles doivent comprendre la réalité des utilisateurs d’aujourd’hui et adopter leurs modes de communication. Ceci inclut des fonctions de base de la communication comme écouter et répondre, ce que l’on appelle communément dialogue.

4. La liberté d’Internet est inviolable

L’architecture ouverte d’Internet constitue la loi de base d’une société de la technologie de l’information et de la communication qui communique de manière digitale, et par conséquent du journalisme. Elle ne peut être modifiée au nom de la protection d’intérêts économiques ou politiques spéciaux qui se cachent souvent derrière un prétendu intérêt public. Quelle que soit la manière dont c’est effectué, bloquer l’accès à Internet met en péril la libre circulation de l’information et porte atteinte à notre droit fondamental à un niveau d’information auto-déterminé.

5. Internet est la victoire de l’information

Jusqu’à présent, en raison d’une technologie insuffisante, les institutions comme les médias, les centres de recherche, les organismes publics et d’autres organisations collectaient et classaient les informations du monde. Aujourd’hui, chaque citoyen peut organiser ses propres filtres pendant que les moteurs de recherche fouillent dans des monceaux d’information d’un volume jamais connu jusqu’alors. Les individus peuvent s’informer mieux que jamais auparavant.

6. Internet change améliore le journalisme

A travers Internet, le journalisme peut remplir sont rôle socio-éducatif d’une nouvelle manière. Cela inclut la présentation de l’information comme un processus continu en mouvement permanent, la fin de l’inaltérabilité des médias imprimés est une victoire. Ceux qui veulent survivre dans ce nouveau monde d’information ont besoin d’un nouvel idéalisme, de nouvelles idées journalistiques et d’un sens du plaisir dans l’exploitation de ce nouveau potentiel.

7. Le réseau a besoin de réseautage

Les liens sont des connections. Nous nous connaissons mutuellement à travers les liens. Ceux qui ne les utilisent pas s’excluent eux-même du dialogue social. Ceci vaut également pour les sites Internet des médias traditionnels.

8. Les liens rapportent, les citations décorent

Les moteurs de recherche et les agrégateurs facilitent le journalisme de qualité : ils accroissent l’accès à des contenus remarquables et font partie intégrante de la nouvelle sphère publique en réseau. Les références à travers les liens et citations -en particulier ceux faits sans le consentement ou même la rémunération de leur auteur- rendent possible en premier lieu la culture du dialogue social interconnecté et doivent être absolument protégées.

9. Internet est le nouveau lieu du dialogue politique

La démocratie repose sur la participation et la liberté de l’information. Le transfert de la discussion politique des médias traditionnels vers Internet et l’extension de cette discussion impliquant la participation active du public sont une des nouvelles tâches des journalistes.

10. La nouvelle liberté de la presse s’appelle liberté d’opinion

L’article 5 de la Constitution allemande n’inclut pas de droits de protection pour les professions ou les modèles économiques techniquement traditionnels. Internet efface les barrières technologiques entre l’amateur et le professionnel. C’est pourquoi le privilège de la liberté de la presse doit valoir pour toute personne qui peut contribuer à l’accomplissement des devoirs journalistiques. En terme de qualité, il ne devrait être fait aucune différence entre le journalisme payé et non payé, mais plutôt entre le bon et le mauvais journalisme.

11. Plus c’est plus – il n’y a jamais trop d’information

Jadis, les institution comme l’Eglise préféraient le pouvoir plutôt que l’information des masses, elles mirent en garde contre l’irruption de flots d’informations non vérifiées quand la machine à imprimer fut inventée. Face à elles étaient les pamphlétaires, les encyclopédistes et les journalistes qui avaient prouvé que davantage d’information menait à davantage de liberté – à la fois pour l’individu et pour la société. Jusqu’à aujourd’hui, cette thèse est irréfutable.

12. La tradition n’est pas un modèle économique

On peut gagner de l’argent sur internet avec du contenu journalistique comme le montrent de nombreux exemples. La farouche compétition sur Internet doit amener les modèles économiques à s’adapter à la structure du réseau. Personne ne devrait essayer de fuir cette nécessaire adaptation en instaurant des règlements internes érigés pour s’y soustraire. Le journalisme a besoin d’une compétition ouverte pour trouver les meilleurs solutions de refinancement sur le net, ces solutions seront multiples. De plus, il faut du courage pour s’investir dans la mise en œuvre de ces tâches.

13. Les droits d’auteur deviennent un devoir civique sur Internet

Le droit d’auteur est un pilier de l’organisation de l’information sur Internet. Les droits de l’auteur de décider du type et du périmètre de la diffusion de ses contenus sont également valides sur le réseau. En même temps, on ne peut abuser du droit d’auteur pour en faire un rempart visant à protéger des mécanismes d’approvisionnement obsolètes et mettre fin à de nouveaux modèles de distribution ou modèles de licence. La propriété génère des obligations.

14. Internet a plusieurs monnaies

Les services journalistiques en ligne financés par la publicité proposent du contenu en échange de l’attention que leur attribue le lecteur. Le temps disponible d’un lecteur, d’un spectateur ou d’un auditeur a une valeur. Cette corrélation a toujours été un des principes de base du financement du journalisme. D’autres formes de refinancement journalistiquement justifiables doivent être inventées et essayées.

15. Ce qui est sur le réseau reste sur le réseau

Internet élève le journalisme à un nouveau stade qualitatif. En ligne, les textes, les sons et les images ne sont plus éphémères. Ils demeurent recouvrables à volonté et deviennent ainsi une archive de l’histoire contemporaine. Le journaliste doit prendre en compte le développement de l’information, son interprétation ainsi que les erreurs, c’est à dire assumer les erreurs et les corriger en toute transparence.

16. La qualité reste la qualité primordiale

Internet discrédite les produits homogènes de masse. N’acquiert un véritable public que ce qui est remarquable, crédible et différent. Les exigences des utilisateurs ont augmenté. Le journalisme doit les satisfaire et poursuivre fidèlement les principes qu’ils s’est régulièrement formulé.

17. Tout pour tout

Le web est une infrastructure d’échange social supérieur aux mass media du 20ème siècle : en cas de doute, la ”génération Wikipedia” est capable d’appréhender la crédibilité d’une source, de remonter une information à sa source, d’effectuer des recherches, de la vérifier et de l’améliorer -qu’il s’agisse d’un individu ou d’un groupe. Les journalistes qui repoussent cela avec dédain et ne montrent aucun respect pour ces compétences ne sont pas pris au sérieux par ces utilisateurs d’Internet. A raison. Internet permet de communiquer directement avec des personnes -qu’autrefois on appelait des lecteurs, des auditeurs et des spectateurs- et d’exploiter tirer parti de leur savoir. On n’a pas besoin de journalistes qui savent déjà tout, mais de ceux qui communiquent, qui doutent et qui remettent en question.

Internet, 07.09.2009

* Markus Beckedahl
* Mercedes Bunz
* Julius Endert
* Johnny Haeusler
* Thomas Knüwer
* Sascha Lobo
* Robin Meyer-Lucht
* Wolfgang Michal
* Stefan Niggemeier
* Kathrin Passig
* Janko Röttgers
* Peter Schink
* Mario Sixtus
* Peter Stawowy
* Fiete Stegers

Ce manifeste existe désormais dans plus de dix langues.

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